Irène Magnaudeix
Et en cas de peste, ce qu’à Dieu ne plaise…
Chronique d’une ville close. Sisteron (1719-1723)
jeudi 9 avril 2015
Collection « Un territoire et des hommes ». La collection est publiée en 2010 avec le soutien de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Avec une postface de Jacqueline Ursch.
240 pages, 165 x 230 mm, nombreuses illustrations en noir et blanc.
ISBN 97829527564495, 22 €
Pour accompagner la sortie de l’ouvrage, vous pouvez lire avec profit les billets extraits de l’ouvrage d’Irène Magnaudeix sur le blog de C’est-à-dire
Une chronique de la « ville close » de Sisteron qui, entre 1720 et 1723, attend la peste qui, finalement, l’épargnera. La menace du fléau aura bouleversé sa vie politique, économique et sociale.
Chronique de Sisteron en temps de peste
De retour du Levant, le Grand Saint-Antoine arrive au large de Marseille le 25 mai 1720 avec à son bord, plusieurs matelots morts de la peste. Les autorités sanitaires mettent le navire en quarantaine mais laissent distribuer des ballots de tissus contaminés. Dès lors, la peste se répand dans la ville et gagne l’arrière-pays durant l’été. Sisteron, en haute Provence, est en émoi comme bien d’autres petites villes. Elle se serait bien passée de la menace du fléau : elle panse encore difficilement les blessures du terrible hiver de 1709-1710 qui a fait geler les céréales, les arbres fruitiers… et a provoqué la ruine de nombreuses maisons et bastides.
De plus, la vie communautaire est traversée de tensions entre le viguier François de Burle et le conseil de la communauté. Il n’est même pas question de se serrer les coudes pour lutter contre le mal : le viguier refuse ainsi d’avaliser la création du bureau de santé. La surveillance des allées et venues mise en place par le Parlement est stricte : en septembre, des lignes sanitaires sont établies le long de la Durance et du Jabron. La mise en quarantaine et le « traitement » des malades se font hors les murs, tandis que la ville close lutte contre la contrebande et craint l’irruption du mal. Ce n’est qu’en mars 1723 que Sisteron, finalement épargnée par la peste, savourera sa délivrance.
Pour écrire cette chronique de la vie quotidienne de la ville de Sisteron entre 1719 et 1723, Irène Magnaudeix a pu s’appuyer sur de nombreux documents d’archives (délibérations des conseils de ville et du bureau de santé, pièces à l’appui des comptes, prescriptions médicales, autopsies, actes notariés, etc.). Dans un style vigoureux elle évoque ces temps troublés et présente les transformations politiques, économiques et sociales d’une petite ville au début du 18e siècle. Jalonnée d’encarts et d’illustrations plus techniques (cartes et plans) qui décrivent l’évolution urbanistique des quartiers, la transformation des voies de communication, l’économie locale : agriculture, viticulture, petites industries de transformation (tanneries, moulins, etc.), les foires et les marchés, l’auteur dresse le décor où évoluent des personnages à qui elle redonne la parole.
Et en cas de peste, ce qu’à Dieu ne plaise...
Sommaire du dossier de presse
Billet de François Malabave sur radio fréquence mistral le 26 février 2010
Article de Luc Chaillot Le Dauphiné Libéré du 18 février 2010
Article d’Alexandra Gallo La Provence du 16 février 2010
Le livre qui raconte la peste à Sisteron
Irène Magnaudeix parlera de son livre vendredi à 18 h à la médiathèque André-Roman.
À l’occasion de la sortie de son livre Et en cas de peste, ce qu’à Dieu ne plaise... Chronique d’une ville close. Sisteron (1719-1723), paru aux éditions C’est-à-dire, Irène Magnaudeix présentera son travail en commentant certains passages ce vendredi 19 février à 18h à la médiathèque André-Roman.
« Imaginez une petite ville enclose derrière ses remparts, implantée au nord de la Provence, entre sa forteresse et la rivière, » décrit l’auteure (en médaillon à droite). Imaginez encore que vous êtes en l’an 1719, et que va bientôt poindre l’une des menaces les plus terribles qui soient : celle de la peste, que l’on n’ose même pas nommer. »
Irène Magnaudeix invite le lecteur à vivre, à travers ces pages, quelques épisodes marquants de l’histoire sisteronaise. « Il se peut que les nombreuses notes en marge vous découragent. Mon objectif n’est cependant pas de vous épuiser en savantes annotations. J’ai voulu, bien au contraire et notamment grâce à ces précisions, vous transporter dans le Sisteron des années 1719 à 1723, qui furent si particulières. »
À la découverte de la ville.
« J’ai fait en sorte que vous puissiez, en parcourant les rues de la vieille ville, situer chaque événement, localiser chacun des bâtiments qui s’y rapporte, imaginer comment tel ou tel personnage a habité derrière telle ou telle porte. » L’ouvrage est ainsi agrémenté de nombreuses cartes, fruit de nombreuses années de recherche sur la microtoponymie de Sisteron.
« J’aimerais, quand vous aurez achevé sa lecture, que ce livre éveille en vous des échos. Que quelques signes contenus dans les murs des vieilles bâtisses ou dans l’ombre des ruelles vous renvoient à ces années du 18e siècle. Peut-être y cheminerez vous alors clopin-clopant comme moi, un pied dans l’hier, un pied dans l’aujourd’hui. »
Alexandra Gallo, La Provence du 16 février 2010
Où trouver le livre
Les livres sont en vente à l’office du tourisme et en librairie à Sisteron. Les souscripteurs se verront remettre leur exemplaire lors de la soirée du 19 février.
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La vie des Sisteronais quand ils craignaient la peste
Irène Magnaudeix consacre un livre à la vie des Sisteronais en 1720 et 1723, trois annés mouvementés car la vielle attend la peste qui vient de débarquer à Marseille. Et en cas de peste, ce qu’à Dieu ne plaise... vient de paraître aux éditions C’est-à-dire, une toute jeune maison d’édition de Saint-Michel-l’Observatoire. Il coûte 22 euros.
Demain vendredi, Irène Magnaudeix animera une conférence à Sisteron, où elle a longtemps vécu avant de s’installer à Saint-Geniez. « J’ai eu envie de raconter l’histoire des petites gens, d’écrire une chronique de la vie quotidienne en ces temps troublés » explique-t-elle. Pendant trois ans Sisteron se transforme en ville close pour se protéger de la peste qui épargnera finalement la Haute-Provence. Sisteron vient à peine de se remettre du terrible hiver de 1709-1710 qui a fait geler les arbres fruitiers et provoqué la ruine de nombreuses maisons. La menace exacerbe les tensions politiques. Les mesures sanitaires bouleversent la vie économique et sociale de la ville.
(…)
Luc Chaillot, Le Dauphiné Libéré du 18 février 2010
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En attendant la peste...
Chronique de François Malabave et entretien avec Irène Magnaudeix réalisé par Henri Bernard le 19 février 2010 à la bibliothèque de Sisteron lors de la présentation du livre.
Irène Magnaudeix donnait à la médiathèque de Sisteron une conférence autour de son livre Et en cas de peste, ce qu’à Dieu ne plaise... paru aux éditions « C’est-à-dire » maison jeune mais dynamique des Alpes-de-Haute-Provence. Un ouvrage digne d’un scénario de film catastrophe, avec la peste rôdant devant les portes de Sisteron, qu’elle ne parviendra jamais à franchir.
On peut écouter la chronique sur le site de radio fréquence mistral...
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Documents joints
- Document (PDF – 513.2 ko)